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Toronto, le 24 juin 2024 – L’Association canadienne des réviseurs (Réviseurs Canada) a annoncé que Helena Ramsaroop (elle), d’Oakville, en Ontario, est la lauréate de la bourse d’études Claudette-Upton 2024.
Attribuée pour la première fois en 2010, cette bourse de 1000 $ en argent a pour but de faire la promotion du perfectionnement professionnel en révision linguistique. La remise de ce prix a eu lieu le samedi 22 juin 2024 lors du banquet du congrès de Réviseurs Canada qui se tenait à Vancouver.
Bien souvent, c’est en suivant des voies détournées que les réviseur·e·s en arrivent à exercer cette profession. Certaines personnes poursuivent des études en révision, en rédaction, en communications ou en journalisme et se mettent immédiatement à faire de la révision professionnelle à temps plein. D’autres travaillent dans des domaines complètement différents et choisissent la révision professionnelle comme deuxième carrière. Helena Ramsaroop fait assurément partie de la deuxième catégorie.
« Les gens sont toujours étonnés d’apprendre que j’ai une formation en anthropologie biologique », a déclaré Mme Ramsaroop. « Il s’agit d’un domaine dont on n’entend pas souvent parler, et je pense que les gens sont encore plus surpris de savoir que j’ai beaucoup d’expérience sur le terrain et en laboratoire où j’ai travaillé avec des restes de squelettes humains anciens. »
« J’ai participé à une fouille archéologique en Italie et j’ai dirigé des travaux sur le terrain en France et en Grèce. Pour ma maîtrise, j’ai analysé les signatures chimiques qui se retrouvent dans les dents pour étudier le régime alimentaire pendant l’enfance des personnes de la Grèce antique. »
Au départ, Mme Ramsaroop prévoyait décrocher un doctorat et enseigner à l’université, mais après avoir terminé sa maîtrise et fait des démarches pour trouver une carrière à l’extérieur du monde universitaire, elle a souffert d’épuisement. Constatant que la rédaction et la recherche étaient les aspects qu’elle aimait le mieux à la maîtrise, elle a suivi le cours « Introduction à la révision » à l’Université Simon-Fraser et a découvert quelque chose de nouveau.
« J’ai adoré ce cours et ça me semblait la bonne chose à faire, de sorte que j’ai continué de suivre des cours dans le but d’obtenir le certificat. Tous les cours auxquels j’ai assisté ont nourri mon désir de devenir réviseure et ont accru mon intérêt pour la révision », a-t-elle ajouté.
« Après m’être sentie perdue pendant des années, j’ai enfin trouvé une nouvelle carrière qui me convient parfaitement. J’ai terminé le dernier cours [en avril 2024] et je suis heureuse de dire que la révision me va toujours comme un gant et que j’ai hâte de démarrer ma carrière. »
Combler le fossé
Sans aller trop loin, comment est-ce que les réviseur·e·s peuvent utiliser leurs compétences pour aider les auteur·e·s à « combler le fossé » entre les lectrices et les lecteurs qui ont des points de vue différents et favoriser des discussions fructueuses?
Le sujet de la dissertation de cette année pour la bourse d’études portait essentiellement sur les relations, à savoir les relations entre les auteur·e·s et leur lectorat, ainsi que la relation importante entre les auteur·e·s et les réviseur·e·s.
Dans sa dissertation, Mme Ramsaroop a écrit :
L’écriture est une forme d’art puissante et la création d’une œuvre qui suscite une forte réponse émotionnelle est un moyen efficace de se rapprocher de son lectorat. Toutefois, un véritable dialogue s’amorce avec respect, avec le désir de comprendre les différents points de vue et avec la volonté d’écouter les autres. Les réviseur·e·s peuvent encourager les auteur·e·s à traiter les sujets sensibles avec précaution, honnêteté et respect et à faire une place pour les perspectives qui divergent des leurs.
Le comité de sélection pour la bourse d’études Claudette-Upton a félicité Mme Ramsaroop pour sa réflexion approfondie et éclairée sur la valeur de l’empathie dans la révision, en abordant la nécessité d’explorer pleinement les intentions de l’auteur·e tout en considérant d’un œil critique les incidences du langage, des nuances et des préjugés sur le lectorat.
En tant que critique littéraire et créatrice de contenu (@HelenaReadsBooks), Mme Ramsaroop accorde la priorité à l’analyse et à la promotion d’œuvres de personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC) et d’auteur·e·s provenant de groupes marginalisés. « Comme réviseure, je suis ravie d’aller encore plus loin en aidant ces personnes à s’exprimer. »
Le comité de sélection a été impressionné par les projets que nourrit Mme Ramsaroop, à savoir se lancer à son compte en révision linguistique « en soutenant et en faisant valoir prioritairement les PANDC et autres auteur·e·s marginalisés ». Les membres du comité avaient l’impression que Claudette Upton aurait grandement approuvé cette candidature, parce qu’au cours de sa vie, elle s’est impliquée activement dans des causes qui soutenaient la justice sociale.
« J’ai souvent parlé de justice sociale dans mes critiques parce que cela me passionne et aussi parce que les enjeux de justice sociale sont souvent abordés dans de nombreux livres que j’ai lus », a indiqué Mme Ramsaroop. « Ce lien avec [Claudette Upton] par le biais de la justice sociale me donne l’impression que je perpétue modestement son héritage. »
Et que dire de l’anthropologie biologique?
« J’ai consacré près de huit années de ma vie à étudier ce domaine et celui-ci constitue une partie importante de ce que je suis, a-t-elle dit. J’espère trouver une façon de retourner à l’anthropologie biologique en tant que réviseure. »
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Cette année, le comité de sélection pour la bourse d’études Claudette-Upton se composait de trois réviseures canadiennes chevronnées.
Georgia Atkin se consacre à la révision linguistique et à la correction d’épreuves à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Elle a remporté la bourse d’études Claudette-Upton 2023. Depuis 2014, elle donne un coup de main aux poètes de sa localité en tant que réviseure bénévole d’Open Heart Forgery, un journal gratuit de poésie qui est publié mensuellement dans le but de stimuler les auteur·e·s néo-écossais à partir de la base.
Zofia Laubitz travaille à son compte comme réviseure et traductrice à Montréal, au Québec. Elle est membre de Réviseurs Canada depuis 1995 et a fait du bénévolat à l’échelle nationale et dans sa section, plus récemment comme coordonnatrice des prix. Elle a déjà siégé au conseil de direction de Réviseurs Québec.
Patricia MacDonald a occupé différentes fonctions dans les comités du congrès de Réviseurs Canada et dans les groupes de travail ainsi qu’au Conseil d’administration national en tant que directrice des relations avec les bénévoles. Elle a dirigé le groupe de travail sur l’amélioration de l’accès aux services aux membres et a joué un rôle de premier plan dans la création du programme Bénévole en vedette, du groupe virtuel de rencontre Editors’ Vine et du répertoire ConnexionsBénévoles.
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Réviseurs Canada en bref
Remise annuellement, la bouse d’études Claudette-Upton est une bourse offerte à l’échelle nationale qui reconnaît les talents d’un réviseur ou d’une réviseure de la relève. Ce prix a été nommé en mémoire d’une réviseure de grand talent, Claudette Reed Upton-Keeley. Cette amoureuse de la langue de Shakespeare s’est impliquée activement dans de nombreuses œuvres visant la sauvegarde de l’environnement et la justice sociale tout au long de sa vie. Son merveilleux sens de l’humour et son esprit aiguisé restent gravés dans les mémoires.
Il est possible d’obtenir d’autres renseignements sur la bourse Claudette-Upton en consultant le site Web de Réviseurs Canada.
Réviseurs Canada a vu le jour en 1979, sous le nom de Freelance Editors’ Association of Canada (FEAC) pour la promotion et le maintien de normes rigoureuses en révision. En 1994, elle devenait l’Association canadienne des réviseurs/Editors’ Association of Canada, de manière à servir tant les réviseurs en entreprise que les réviseurs pigistes. Seule association nationale du domaine de la révision au pays, Réviseurs Canada rassemble 1 300 membres et affiliés, pigistes et salariés, qui œuvrent dans les secteurs commercial, technique, gouvernemental, universitaire, associatif et de l’édition. Les programmes et services de l’association comprennent la certification (révision en langue anglaise), un congrès annuel, des séminaires, des webinaires et des occasions de réseautage avec d’autres associations. Réviseurs Canada compte quatre sections régionales, soit Colombie-Britannique, Toronto, Ottawa-Gatineau et Québec, de même que des ramifications, soit Canada Atlantique, Barrie, Calgary, Edmonton, Hamilton-Halton, Kingston, Kitchener-Waterloo-Guelph et Manitoba.
Personne-ressource pour les médias
Michelle Ou (elle/she)
Gestionnaire principale des communications
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