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Toronto, le 19 juin 2023 – L’Association canadienne des réviseurs (Réviseurs Canada) a annoncé que Georgia Atkin d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, a remporté la bourse d’études Claudette-Upton 2023.
Remise pour la première fois en 2010, cette bourse de 1 000 $ en argent a pour but de soutenir le perfectionnement professionnel en révision.
Comme c’est le cas pour plusieurs réviseur·e·s, Georgia ne se souvient pas d’une époque où la littérature ne faisait pas partie de sa vie. « J’adore les livres et l’écriture créative depuis que je suis petite (j’écris de la poésie et de la fiction) et j’ai grandi en voulant être écrivaine », a-t-elle déclaré. « Cependant, ce n’est qu’au début de la vingtaine que j’ai pris conscience que la révision était une carrière possible ».
Quand, en 2014, le fondateur de Open Heart Forgery, un journal mensuel de poésie et de paroles de chanson basé à Halifax, a lancé un appel urgent pour trouver des bénévoles afin de l’aider à faire avancer le projet, Georgia a immédiatement accepté d’aider avec la révision et est devenue membre d’une communauté locale de bénévoles et d’écrivain·e·s.
« Je suis toujours bénévole pour Open Heart Forgery », dit-elle. « Je suis aussi devenue rédactrice et réviseure bénévole pour Wikipédia en 2017, ce qui a été une belle expérience. J’ai établi d’excellentes relations longue distance et j’ai beaucoup pratiqué pour contribuer à l’amélioration des articles ».
En 2019, soupçonnant qu’elle était sur une bonne piste, Georgia a commencé à suivre des cours d’édition à l’Université métropolitaine de Toronto (TMU). S’ajoutant à son expérience en tant que bénévole, les connaissances, les outils et les stratégies qu’elle a commencé à acquérir lui ont ouvert un monde de possibilités. « C’est à ce moment-là que j’ai décidé que la révision était une avenue que je voulais sérieusement explorer », a-t-elle déclaré.
Depuis, elle a commencé une carrière comme réviseure pigiste, travaillant sur des projets allant de romans d’amour et des poèmes longs à une revue dans le domaine des sciences de la santé, un livre sur la communication interculturelle, ainsi que des nouvelles et des essais personnels. Elle continue de suivre des cours de révision à temps partiel et recevra bientôt son certificat en édition de la TMU.
Dans un monde où les applications d’aide à la rédaction sont considérées par plusieurs comme une solution de rechange à la révision professionnelle, comment convaincriez-vous un rédacteur ou une rédactrice de la valeur de vos services de révision?
Les applications, les robots et l’IA font fureur et la question à développement de cette année venait à point nommé pour les gens qui se demandent si les progrès technologiques finiront par sonner le glas de la profession de réviseur. En réponse, elle s’est appuyée sur sa propre expérience et a parlé de ce qui est au cœur d’une bonne révision : la relation auteur·e-réviseur·e.
« Au cours de mes projets, j’ai travaillé avec des client·e·s pour déterminer les meilleures pratiques d’utilisation de la terminologie autochtone dans un document de recherche, pour relever les défis de la traduction d’un proverbe du bosnien vers l’anglais dans une autobiographie et pour explorer l’utilisation des couleurs et des polices de caractères pour distinguer différentes voix dans un poème narratif sur la fin du monde. Chacun de ces textes a nécessité des compétences professionnelles en révision et de l’imagination pour soutenir l’auteur·e dans son objectif et chaque expérience contribuera à mes futures conversations au sujet de la révision avec les client·e·s », a-t-elle écrit.
Le comité de sélection pour la bourse l’a félicitée pour l’ampleur du travail qu’elle a déjà entrepris au cours de sa carrière et pour l’analyse réfléchie qu’elle a donnée dans son essai, comparant la révision à une conversation qui « transforme un texte statique en une chose qui vit et respire ».
Un·e des juges a dit qu’il était évident que Georgia serait une réviseure prudente et consciencieuse.
Même si certaines personnes croient à tort que la révision est un processus mécanique enraciné dans la minutie, Georgia ne laisse pas l’arbre lui cacher la forêt.
« Quand j’étais adolescente, un de mes grands-oncles m’a donné des cours de peinture », raconte-t-elle. « Il m’a dit qu’après m’être concentrée sur un aspect ou une section particulière d’un tableau pendant un certain temps, la meilleure chose à faire est de faire une pause, de prendre du recul et de regarder l’image dans son ensemble. Adopter cette perspective plus large peut nous aider à y voir plus clair et nous éviter de trop nous attarder sur les détails. C’est un bon conseil de peinture, mais ça s’applique aussi à d’autres situations! Parfois, il suffit de prendre du recul et de regarder à nouveau » .
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Cette année, le comité de sélection pour la bourse d’études Claudette-Upton se composait de trois réviseur·e·s canadien·ne·s respecté·e·s :
Au cours de sa carrière éclectique allant de l’hôtellerie, la localisation de logiciels, la programmation informatique à la musicologie, il a découvert le pouvoir de la communication axée sur le public. Il travaille actuellement comme réviseur et évangéliste en langage simple à l’Alberta Energy Regulator, où il élabore et dispense de la formation sur l’écriture efficace pour le personnel.
Patricia MacDonald a siégé au sein de plusieurs comités du congrès et groupes de travail, de même qu’au sein du Conseil d’administration national en tant que directrice des relations avec les bénévoles. Elle a supervisé le groupe de travail sur l’amélioration de l’accès aux services aux membres et a joué un rôle essentiel dans la création du programme Bénévole en vedette, le groupe de rencontres virtuelles La Vigne des réviseurs et le tableau ConnexionsBénévoles.
Madison Taylor (elle/she) fait de la révision et de la correction d’épreuves et se spécialise dans la poésie et les ouvrages documentaires. Elle complète actuellement le certificat en révision de l’Université Simon Fraser et a remporté la bourse d’études Claudette-Upton en 2022. Elle habite et travaille sur le territoire non cédé des xʷməθkʷəy̓əm, Sḵwx̱wú7mesh et səlilwətaɬ, qu’on appelle aujourd’hui Vancouver.
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Réviseurs Canada en bref
Remise annuellement, la bouse d’études Claudette-Upton est une bourse offerte à l’échelle nationale qui reconnaît les talents d’un réviseur ou d’une réviseure de la relève. Ce prix a été nommé en mémoire d’une réviseure de grand talent, Claudette Reed Upton-Keeley. Cette amoureuse de la langue de Shakespeare s’est impliquée activement dans de nombreuses œuvres visant la sauvegarde de l’environnement et la justice sociale tout au long de sa vie. Son merveilleux sens de l’humour et son esprit aiguisé restent gravés dans les mémoires.
Il est possible d’obtenir d’autres renseignements sur la bourse d’études Claudette-Upton en consultant le site Web de Réviseurs Canada.
Réviseurs Canada a vu le jour en 1979, sous le nom de Freelance Editors’ Association of Canada (FEAC) pour la promotion et le maintien de normes rigoureuses en révision. En 1994, elle devenait l’Association canadienne des réviseurs/Editors’ Association of Canada, de manière à servir tant les réviseurs en entreprise que les réviseurs pigistes. La seule association nationale du domaine de la révision au pays, Réviseurs Canada rassemble 1 300 membres et affiliés, pigistes et salariés, qui œuvrent dans les secteurs commercial, technique, gouvernemental, universitaire, associatif et de l’édition. Les programmes et services de l’association comprennent la certification (révision en langue anglaise), un congrès annuel, des séminaires, des webinaires et des occasions de réseautage avec d’autres associations. Réviseurs Canada compte quatre sections régionales, soit Colombie-Britannique, Toronto, Ottawa-Gatineau et Québec, de même que des ramifications, soit Canada Atlantique, Barrie, Calgary, Edmonton, Hamilton-Halton, Kingston, Kitchener-Waterloo-Guelph et Manitoba.
Personne-ressource pour les médias
Michelle Ou (elle/she)
Gestionnaire principale des communications
Réviseurs Canada
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