La révision – c’est-à-dire la relecture attentive et méthodique d’un texte en vue de l’améliorer, de le modifier ou de le corriger – a pour but d’assurer la qualité de la langue et l’efficacité de la communication. Dans un monde où de plus en plus de personnes rédigent des documents de toute nature et pour différents médias écrits imprimés ou électroniques (Web, PDF, médias sociaux, etc.), il est devenu indispensable de faire appel à des spécialistes pour effectuer cette révision.
Appelée à collaborer avec divers intervenants ou intervenantes dans la chaîne des opérations qui vont du texte initial à l’ouvrage publié ou mis en ligne, la personne qui révise doit bien connaître les rôles respectifs de tous les membres de l’équipe et faire montre de solides qualités relationnelles.
La réviseure ou le réviseur doit aussi posséder les compétences qui lui permettent de mener à bien toutes les étapes de relecture d’un document. Cela suppose une connaissance approfondie de la langue, de ses ressources et de ses difficultés. De plus, la personne qui effectue la révision doit posséder de bonnes capacités de synthèse, d’analyse et de résolution de problèmes, et elle doit accorder une attention rigoureuse aux détails tout en se gardant d’effectuer des changements superflus.
La réviseure ou le réviseur peut être appelé à assumer des fonctions telles que la gestion ou la coordination de projet, la préparation d’index, la recherche documentaire ou l’éditique. Nous traitons toutefois ici des connaissances de base et des activités fondamentales de la révision professionnelle, soit la révision de fond, la révision de forme, la préparation de copie et la correction d’épreuves.
L’édition 2014 des Principes directeurs en révision professionnelle inclut par contre la révision comparative de textes traduits vers le français. Cette activité spécialisée qui représente une facette importante du travail d’un grand nombre de praticiennes et praticiens suppose la connaissance d’une deuxième langue. En raison de cette condition, la révision comparative ne saurait constituer une exigence fondamentale en révision française. Elle fait donc l’objet d’une description distincte et constituera, lors du processus d’agrément, un examen indépendant et complémentaire.
Les descriptions qui suivent permettent de circonscrire les principales tâches inhérentes à la révision et à la production d’un document imprimé ou électronique et de les regrouper en fonction d’une démarche logique de révision (révision de fond, révision de forme, préparation de copie et enfin correction d’épreuves). Cependant, en pratique, les chevauchements et les variations sont inévitables.
Le cheminement à suivre au cours de la révision peut varier d’un document à l’autre et d’un projet à l’autre en fonction, par exemple, de la qualité du texte initial, de la qualité finale souhaitée, des pratiques établies au sein de l’entreprise ou de l’organisme, des méthodes et des outils de production, du média choisi et, bien sûr, des budgets alloués.
La personne qui possède les connaissances de base et les compétences décrites dans les pages suivantes est apte à travailler de façon autonome et à effectuer un travail de révision de qualité.
Activités de révision
Connaissances de base
De façon générale, la réviseure ou le réviseur doit posséder les connaissances de base qui se rapportent à trois grands domaines : l’organisation et l’exécution du travail, le contenu d’une publication, la mise en pages et la typographie.
Révision de fond
La révision de fond suppose une lecture attentive et méthodique d’un texte en vue de l’adapter aux destinataires, d’en clarifier le contenu et d’en réorganiser la structure.
Révision de forme
La révision de forme vise l’amélioration du style du texte dans son ensemble grâce à des corrections de syntaxe, de vocabulaire, d’orthographe ou de ponctuation.
Préparation de copie
La préparation de copie consiste à mettre au point un texte déjà révisé en vue de sa mise en pages. Il s’agit notamment d’appliquer de façon uniforme dans tout le document les règles et les conventions en usage, et d’informer le ou la graphiste de toute exigence particulière touchant la production.
Correction d’épreuves
La correction d’épreuves comprend toute vérification qui suit l’étape de mise en pages ou d’intégration Web. Qu’il s’agisse de la première épreuve ou d’épreuves subséquentes, il faut examiner notamment la typographie, l’orthographe, la mise en forme du texte et tous les aspects de la présentation visuelle.
Révision comparative
La révision comparative consiste à s’assurer que le contenu d’une publication ou d’un texte traduit vers le français correspond fidèlement à la version originale (par exemple, en anglais). Habituellement, la révision comparative se fait, tout d’abord, lors de la préparation du contenu, après l’étape de la traduction, et ensuite à nouveau, lorsque le document est mis en page ou prêt à être mis en ligne.